Les parfums et les écrivains de langue française     

Les dix mots employés dans la même phrase que le mot parfum

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"l'odorat si subtil du chien est indifférent à une multitude de parfums auxquels l'homme est très sensible."

Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature, 1814,
in OEuvres posthumes, T. 2, Paris : Ledentu, 1840, page 97


"Comme les esprits de l'air doivent se réjouir à poursuivre ces parfums subtils et à s'y baigner !"
<...>
"Ma poitrine brûlante et oppressée se soulève avec effort sans pouvoir aspirer les parfums subtils de la nuit."

Georges Sand, Lelia, 1833
éd. P. Reboul, Paris : Garnier, 1960, pages 92 et 128


"Dès le lendemain matin en ouvrant la châsse scellée du sceau des évêques où reposait le saint corps, on la trouva inondée d'une huile extrêmement subtile et délicate, et qui répandait un parfum semblable à celui du nard le plus précieux."

Charles de Montalembert, Histoire de Sainte Elisabeth, 1836
Paris : Bailly, 1836, page 316.


"L'écume m'en sembla aussi riche et moelleuse que le parfum en était subtil et délicat"
<...>
"Tout en rêvant, j'avais devant les yeux mes instruments de toilette, que j'avais laissés épars sur ma cheminée, et dans le nombre le savon perfectionné qui répandait encore un subtil parfum de rose."

Rodolphe Toepffer, Nouvelles genevoises, 1839
Paris : Charpentier, 1846, page 275, page 291


"il faut plus qu'à toute autre femme des parfums subtils pour son âme et subtils pour son odorat."

Auguste Brizeux, Marie, 1840
éd. A. Dorchain, T. 1, Paris : Garnier, 1910, page 80


"En vain de ma pensée effarouchant l'essor,
je veux loin de vos yeux pleins d'étincelles d'or
l'entraîner, sur vos pas la rêveuse s'envole,
et, pour que mon tourment renaisse, ardent phénix,
j'emporte dans mon coeur votre chère parole,
comme un parfum subtil dans un vase d'onyx."
<...>
"Enchantant l'air de son parfum subtil,
au clair de lune où tout s'idéalise
avec la rose Aminthe rivalise."

Théodore de Banville, Les Cariatides, 1842
in Poèsies complètes, T. 1, Paris : Charpentier, 1891, pages 74 et 180


"Les plantes se hâtent d'exhaler un dernier parfum, d'autant plus suave qu'il est plus subtil et comme contenu."

Georges Sand, François le Champi, 1850
Paris : Garnier, 1981, page 205


"Tu es la grande âme qui remue les mondes, tu es la vie éternelle qui circule dans toute la création et jusque dans ces parfums subtils qui sont peut-être des animalcules odorants."

Maxime du Camp, Mémoires d'un suicide, 1853
Paris : Librairie nouvelle, 1855, page 232


"La douceur de cette sensation pénétrait ainsi ses désirs d'autrefois, et comme des grains de sable sous un coup de vent, ils tourbillonnaient dans la bouffée subtile du parfum qui se répandait sur son âme."

Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1857
T. 1 et T. 2, éd. R. Dumesnil, Paris : Les belles lettres, 1945, page 168


"c'est pourquoi, ne considérant que la volupté immédiate, il a, sans s'inquiéter de violer les lois de sa constitution, cherché dans la science physique, dans la pharmaceutique, dans les plus grossières liqueurs, dans les parfums les plus subtils, sous tous les climats et dans tous les temps, les moyens de fuir, ne fût-ce que pour quelques heures, son habitacle de fange"

Charles Baudelaire, Les Paradis artificiels, 1860
éd. Y.G. Le Dantec, Paris : Gallimard, 1964, page 348


"Son regard,
comme le tien, aimable bête,
profond et froid, coupe et fend comme un dard,
et, des pieds jusques à la tête,
un air subtil, un dangereux parfum
nagent autour de son corps brun."

Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal, 1861
Paris : José Corti, 1942, page 37


"une effusion lyrique, la strophe et le sonnet mêlés, les gentilles hyperboles du roucoulement, tous les raffinements de l'adoration arrangés en bouquet et exhalant un subtil parfum céleste, un ineffable gazouillement de coeur à coeur."

Victor Hugo, Les Misérables, 1862
éd. M. F. Guyard, T. 1 et T. 2, Paris : Garnier, 1957, page 218


"de sa personne, de ses cheveux noirs, tordus en tresses, s'échappaient des aromes d'un parfum subtil et inanalysable, qui épaississaient autour de moi une atmosphère magique"

Joseph Arthur Gobineau, Les Pléiades, 1874
éd. J. Mistler, Monoca, Le Rocher, 1946, page 61


"Dans l'acajou fourchu, lové comme un reptile,
c'est l'heure où, l'oeil mi-clos et le mufle en avant,
le chasseur au beau poil flaire une odeur subtile,
un parfum de chair vive égaré dans le vent"

Charles-Marie-René Leconte de Lisle, Poèmes barbares, 1878
Paris : Lemerre, S. D. (réimpr. de 1878), page 208


"Il parlait là-dedans, en cinq pages, des "heures délicieuses passées à la Mignotte, ces heures dont le souvenir restait comme des parfums subtils", il jurait "une éternelle fidélité à ce printemps de l'amour", et finissait en déclarant que son unique désir était "de recommencer ce bonheur, si le bonheur peut se recommencer"."

Émile Zola, Nana, 1880
éd. A. Lanoux, H. Mitterand, T.2, Paris : Gallimard, 1961, page 1304


"Mais, de même qu'un baume subtil dissipe quelquefois tout son parfum, avant que l'on se soit aperçu de l'émanation qui s'en fait, Otto, pendant cette journée, avait vidé et exhalé son âme en vains désirs, vers sa maîtresse absente"

Émile Bourges, Le Crépuscule des dieux, 1884
Paris : Stock, 1939, page 237


"subtile et dominant les parfums, une odeur de peau de femme, de peau moite caressait imperceptiblement la narine."
<...>
"à respirer comme à penser, il faisait effort, étourdi de parfums, énervé par la perception de vices subtils."

Joséphin Peladan, Le Vice suprême, 1884
Paris : Laurent, 1886, pages 112 et 132


"Puisque tout ton être,
musique qui pénètre,
nimbes d'anges défunts,
tons et parfums,
a, sur d'almes cadences,
en ses correspondances
induit mon coeur subtil,
ainsi soit-il"

Paul Verlaine, OEuvres poètiques complètes, 1896
Paris : Gallimard, 1962, page 116


"elles répandaient, allumées, une abondance de fumée âcre où se mêlait un très subtil parfum"

André Gide, Les Nourritures terrestres, 1897
éd. Y. Davet et J.J. Thierry, Paris : Gallimard, 1961, page 236


"Fée, au parfum subtil de foin
coupé, dans la verte prairie,
avec sa baguette fleurie
elle surgit, charmant témoin"

Stéphane Mallarmé, Vers de circonstance, 1898
Paris : Gallimard, 1965, page 176


"Ce poète, par malheur si difficile à traduire, a retrouvé ou retenu, par un privilège unique, le parfum subtil de cette fleur sauvage que les cuistres barbares de la soi-disant Réforme ont piétinée comme des brutes et qui en est morte en même temps que disparaissait Marie."

Léon Bloy, Journal, tome 1, 1900
Paris : Mercure de France, 1956, page 308


"génie tendre et subtil, flexibilité, grâces riches et délicates, parfum d'aristocratie mêlé à une heureuse simplicité d'enfant."

Maurice Barrès, Mes cahiers, tome 3, 1902-1904, 1904
Paris : Plon, 1931, page 272


"Bientôt le mystère de la grotte, tel qu'un parfum subtil, se répandit dans la contrée"

Anatole France, L'Ile des pingouins, 1908
in OEuvres complètes, T.18. Paris : Calmann-Levy, 1929, page 135


"Seul, le tambour du vent roulait sans hâte et sans cesse à travers les branches, relevé çà et là par quelques miaulements de chouettes ou ululements de hiboux, tandis que de la terre nubile montait une odeur indéfinie, subtile et pénétrante, qui semblait contenir en germe celle de tous les parfums sylvestres."

Louis Pergaud, De Goupil à Margot, 1910
Paris : Mercure de France, 1932, page 14


"Sans réfléchir, elle s'en saisit, le pressa sur sa bouche, le respira, cherchant, à travers ce relent de cuir et de fumée, un parfum plus subtil qu'elle connaissait bien."

Roger Martin du Gard, Les Thibault, Le Cahier gris, 1922
in OEuvres complètes, T. 1, Paris, Gallimard, 1962, page 664


"Un parfum subtil, errant, inidentifiable, offrait juste le début d'une prise floue, puis s'évanouissait dans l'air redevenu neutre."
<...>
"De cette froideur formaliste qui l'avait frappé dès le début de la messe, la cause était obvie : un très subtil parfum janséniste fumait sous ces voûtes depuis trois cents ans."

J. Malegue, Augustin ou maître est là, tome 1, 1933
Paris : SPES, 1933, page 20, page 159


"Il s'y mêlait, avant les grandes chaleurs, l'entêtant et subtil parfum d'un vieil eucalyptus dont on apercevait, par- dessus le mur du "bahut", le tronc lisse, qui perdait son écorce, et les pousses verdoyantes"

Francis Carco, A voix basse, 1938
Paris : Albin Michel, 1938, page 101


"la maison tout entière exhalait un subtil et pénétrant parfum de moisi, de fruits desséchés et de confitures qu'il avait fini par ne plus séparer d'elles"

Claude Simon, L'Herbe, 1958
Paris : éditions de Minuit, 1994, page 20


"Mais voyez-vous les gens ne remarquent rien quand c'est discret, subtil... Une espèce de parfum si vous sentez ce que je veux dire."

François Nourissier, Le Maître de maison, 1968
Paris : Grasset, 1968, page 168


"Il fit un tour du grand parc, humant la nuit dont l'air si pur donnait à son habana un subtil parfum d'opopanax."

Georges Perec, La Disparition, 1969
Paris : Gallimard, 1995, page 219


"odeur de pieds, odeur de frites, odeur d'orange dans la poche d'un soldat, ou pas d'odeur du tout, juste un parfum subtil dans le creux d'une main qui pend, main maternelle et douce surprise par le sommeil"

Bertrand Blier, Les Valseuses, 1972
Paris : J'ai lu, 1989, page 367


"Et qu'est-ce qu'on peut se mettre à sentir bon, quand à votre bonne odeur à vous s'ajoute, se mélange celle de dames parfaitement soignées et ayant, en plus de leurs parfums subtils achetés chez les meilleurs parfumeurs, de naturelles exquises odeurs."

Remo Forlani, Gouttière, 1989
Paris : Gallimard, 1992, page 305


"Il en prenait possession tôt le matin, après une courte promenade dans les collines, au milieu des parfums subtils et de la douceur de l'aube, dans le silence béni qui précède le vacarme des cigales - un périple à peine plus grand que le tour de la maison mais attentif, studieux"

Jean Rouaud, Les Champs d'honneur, 1990
Paris : éditions de Minuit, 1996, page 47