Les parfums et les écrivains de langue française     

Le parfum, une évocation...

Parfum et atmosphère

Une substance aromatique

Une odeur agréable
      Parfum et nature
      Parfum et plaisirs de la table

Un désir
      Le parfum et la femme
      Parfum, amour et séduction

Une évocation
      Parfum, souvenir et nostalgie
      Parfum et atmosphère

Des odeurs désagréables

Parfum et usages anciens

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Grand et bel effet de la liberté dans cette ville immense, où l'on voit non seulement la nation dans toute sa majesté, mais où le genre humain respire l'air salutaire et le précieux parfum de l'égalité. Je n'ai jamais entrevu Paris de loin qu'avec le tendre sentiment d'un fils qui revoit sa mère.

Nicolas Retif de la Bretonne, La Vie de mon père, 1778
Paris : Garnier, 1983, page 153


"Tes erreurs t'ont ravi les biens de la nature : alors des erreurs nouvelles t'ont montré le plaisir sur un terrain incertain, miné, d'où s'exhale le parfum séducteur d'un charme mortel"

Étienne Pivert de Senancour,
Rêveries sur la nature primitive de l'homme, 1799
Paris : Droz, 1939, page 87


"Sa mise chaste, sans exagération d'aucune mode, exhalait un charmant parfum de bourgeoisie."

Honoré de Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1847
Paris : Gallimard, 1977, page 539


"un bouquet de fleurs desséchées avait été oublié dans un vase ; on respirait partout cette odeur fade et neutre qui est comme le parfum de l'absence."

Maxime du Camp, Mémoire d'un suicide, 1853
Paris : Librairie nouvelle, 1855, page 207


"Elle ne s'était pas trompée un seul instant au bon parfum d'aristocratie répandu dans le gothique manoir où son étoile venait de la conduire."

Jules Sandeau, Sacs et parchemins, 1851
Paris : M. Levy, 1855, page 20


"Il s'exhale de vos oeuvres un parfum âcre et doux, une tristesse charmante, qui me pénètre jusqu'au fond de l'âme."

Gustave Flaubert, Correspondance, 1863
Paris : L. Conard, 1954, page 318


"De là, cette âme d'un autre âge, cet engourdissement religieux dans le passé, cette cité cloîtrée qui l'entoure, odorante d'un vieux parfum de paix et de foi."

Émile Zola, Le Rêve, 1888
Paris : Bernouard, 1928, page 20


"Cette lettre avait un fort parfum de ridicule, étant écrite à la machine par le baron, qui faisait joujou à écrire sa correspondance avec une machine"

Henri de Montherlant, Les Célibataires, 1934
Paris : Gallimard, 1962, page 864